Six ans après que Woman dans Material de Aimé Virgil M ait lancé sa carrière, Harouna Méfire a acquis une réputation d'acteur. Aujourd'hui Harouna Mefire nous accorde un petit peu de son temps pour nous faire le point sur sa carrière dans cette interview éclaire.
Le Blog d'Hanae : Bonjour Harouna cela va quand même faire un an qu'on ne t'a pas vu sur un projet. Est-ce que tu es en pause de carrière ou alors tu es en making-off sur d'autres projets ?
Harouna Mefire : Pour répondre à votre question, je n'ai pas pris de pause, mais j'ai effectivement été occupé par d'autres projets et engagements. Notamment à travailler sur le projet d'officialisation de mon cabinet de consulting. Puis, j'ai pris du plaisir à écrire quelques scénarios qui sont presque prêts et donc je passerais à la phase de recherche de financements pour ces différentes productions.
LBH : Aux dernières nouvelles tu aspirais à devenir consultant en psychothérapie est-ce que tout se passe bien pour toi à ce niveau ?
HM : Oui comme je l'ai dit tantôt, je suis psychothérapeute, j'exerce pour le moment dans une fondation espagnole dénommée GREDOS SAN DIEGO (GSD) mais aussi, je fais des consultations en freelance. De ce côté je dirais que ça va pour le mieux. La grosse difficulté actuellement réside au niveau de l'officialisation de l'ouverture de mon cabinet privé avec les commodités administratives et financières qui ne sont pas toujours accessibles.
LBH : Je vais te donner quelques noms de cinéastes avec lesquels tu as dejà travaillé si tu veux bien partager avec nous ce que tu retiens de ces collaborations. Orgelle kentsop ?
HM : ( Triste ) Que son âme repose en paix. J'ai fais sa connaissance sur le plateau des minutes de Mamiton avec Sergio Marcello lui aussi déjà parti (que le seigneur lui fasse miséricorde) à la réalisation, j'ai vue une maman pleine d'amour pour tous ceux qui se frottaient à elle. Une femme au grand cœur. Puis nous avons travaillé un épisode sur la web série Woman and Material où elle était ma mère. Sa disparition est une grande perte pour tous ceux qui l'aimaient.
LBH : Brice fansi ?
HM : Brice Fansi est un grand frère avec qui j'ai travaillé sur 2 projets Njoya familly et Moussima. À chaque fois ça a toujours été un plaisir de travailler avec lui car tout en gardant sa place de leader du plateau, il arrive à créer cette ambiance positive qui te permet de te mouvoir dans ta créativité mais surtout t'impliques dans le projet comme si tu étais propriétaire. Big up director !
LBH : Flavienne Tchatat
HM : Flavienne Tchatat par contre, je ne peux pas me targuer de la connaître car dans son projet où j'interviens (Divine) par le biais de NGO Eone Anne Nadège dit dess la lionne, on ne sait vue qu'une fois car elle était la productrice sur ce projet.
LBH : Stp peux tu nous expliquer un petit peu en quoi la psychothérapie peut-elle être utile dans l'industrie cinématographique ?
HM : La psychothérapie peut être utile dans l'industrie cinématographique de plusieurs manières : 1. *Gestion du stress et de l'anxiété* : Le monde du cinéma peut être très stressant, notamment pour les acteurs, les réalisateurs et les producteurs. La psychothérapie peut aider à gérer ces émotions et à maintenir un équilibre mental. 2. *Amélioration des relations professionnelles* : Le travail d'équipe est essentiel dans l'industrie cinématographique. La psychothérapie peut aider les professionnels du cinéma à communiquer plus efficacement, à résoudre les conflits et à renforcer les relations de travail. 3. *Gestion des émotions et des traumatismes* : Les acteurs peuvent être amenés à jouer des rôles qui les confrontent à des émotions et des expériences difficiles. La psychothérapie peut aider à gérer ces émotions et à prévenir les traumatismes. La santé mentale est un sujet important au Cameroun, où les ressources pour la santé mentale peuvent être limitées. La psychothérapie peut aider à promouvoir la santé mentale dans l'industrie cinématographique et à encourager les professionnels du cinéma à prendre soin de leur santé mentale.
LBH : Est-ce que tu comptes quand même refaire de temps en temps des apparitions dans des rôles quelconques ou tu seras dorénavant exclusivement derrière la caméra ?
HM : Oui c'est un axe de mon plan de carrière professionnelle dans l'industrie cinématographique. D'ailleurs je vous ai mentionné plus l'écriture de quelques scénarios. Ce sera certainement la porte d'entrée après un premier essai de court métrage qui n'a pas beaucoup marché mais les leçons m'ont beaucoup aidé. - hahahaha!!
LBH : Harouna j'aimerais partager avec toi quelque chose, je suis une consommatrice incontestable de chocolat Mambo et je t'envie d'avoir travaillé en doublage avec eux pour une de leurs pubs. Stp dis moi qu'en termes de compensation ils t'avaient donné un carton de Mambo comme cela je vais m'imaginer en train de manger çà pour toi. (Rires)
HM : C'était il y'a longtemps déjà. Effectivement pour une durée de 5 ans j'ai fait une pub pour la société Chococam sur la marque Mambo. Ça a été un plaisir de faire cette expérience car j'ai beaucoup appris mais côté rentabilité c'était vraiment poufff... Les maisons de productions au pays à ce niveau c'était du n'importe quoi dans les contrats. J'espère que les choses ont avancé avec le temps. Pour ce qui est des chocolats, je t'en offrirai volontiers dès que possibilité y sera car ceux que j'ai eu pendant le tournage sont finis depuis des années. (Rires)
LBH : Quel est le plus beau film africain et étranger que tu aies déjà vu ?
HM : Le plus beau film africain que j'ai déjà regardé c'est "Pousse-Pousse" de Daniel Kamwa, sorti en 1975. Il s'agit d'un drame social qui explore les thèmes de la pauvreté, de la corruption et de la lutte pour la survie dans les quartiers populaires de Douala, la plus grande ville du Cameroun. Et le plus beau film étranger que j'ai regardé est "Fences" de Denzel Washington, il parle de l'histoire d'un homme afro-américain qui travaille comme éboueur. Le film explore les thèmes de la famille, de la communauté, de la race et de l'identité, et met en lumière les défis auxquels les Afro-Américains étaient confrontés pendant la période de la ségrégation.
Nous remercions Harouna de nous avoir accordé de son temps et nous lui souhaitons beaucoup de succès dans ses projets en préparation surtout en ce qui concerne le plan de la santé mentale car l'Afrique a besoin d'être plus sensibilisé sur ce sujet.